Deniza cardigan – test knit

Bonjour, Bonjour,

Je vous retrouve pour un nouvel article de tricot et encore un test knit pour Along avec Anna.

Je soutiens Anna sur Patreon depuis 1 an et demi maintenant et j’ai la chance d’avoir pu tester quelques uns de ses patrons. J’aime beaucoup son univers et la qualité et le soin qu’elle apporte à la rédaction de ses modèles. Grâce à elle, je me suis mise au jacquard et je peux dire que j’y ai pris goût !

C’est donc de jacquard que je vais vous parler aujourd’hui, en vous présentant ma version de Deniza.

On parle du patron ?

Deniza est un cardigan qui se tricote en top-down (du haut vers le bas). Il possède un joli motif de jacquard bicolore dans le bas du corps et des manches. Le décolleté en v est souligné par un col légèrement châle. La particularité de ce modèle est d’être tricoté en rond, avant d’être steeké ( je reviendrai sur cette étape), avant de tricoter la patte de boutonnage. Il est prévu pour avoir une aisance positive de 10 cm. Les emmanchures descendues sont tricotées en rond après avoir relevé des mailles.

Au niveau des techniques utilisées, le gilet se tricote en point jersey, quelques german short rows pour former l’encolure et des côtes 2/2 pour le col.

Je dirais que ce patron n’est peut-être pas adapté pour les grandes débutantes, car il faut faire suivre le fil, le motif étant parfois assez espacé. La gestion de la tension peut se révéler un peu délicate. Si le steek ne contient pas de difficulté technique en soit, il faut avoir le coeur accroché *sens de la mesure* si c’est une grande première pour vous, comme ça a été mon cas.

Comme habituellement chez Anna, le patron est très bien expliqué. Les instructions sont détaillées pas à pas, en commençant par une page récapitulative qui vous donnera toutes les indications techniques avant de vous lancer (aiguilles, échantillon, tailles disponibles, etc.), et un glossaire avec des liens vers les techniques abordées.

Je me souviens que la première fois que j’ai testé un modèle j’avais dis que je n’étais pas sûre de réitérer, comme quoi on peut changer d’avis… Cette fois-ci j’ai proposé à Anna de tester la version en anglais. Si vous souhaitez vous lancer sur des modèles anglophones mais que vous hésitez un peu, les patrons d’Anna sont un bon entraînement, en cas de difficulté, la version française n’est pas loin.

On parle du fil ?

Vous aurez besoin d’un fil de grosseur DK pour ce gilet et non-superwash ! Pour tricoter un joli jacquard, il vaut mieux utiliser un fil rustique qui donnera un rendu bien plus joli et harmonieux qu’un fil superwash. Les deux couleurs finissent par former un tissu très homogène et le motif n’en est que plus beau. Par contre si vous avez une sensibilité à la laine poilues, il est probable que cela vous gratte ou démange un peu. J’ai la peau un peu sensible, mais j’ai remarqué que si la première heure, ça me grattait un peu, la sensation diminuait au porté. Je suppose que la peau s’habitue.

J’ai choisi de tester le modèle dans la même base que celle utilisée par Anna, mais un coloris différent. Une fois encore, j’ai commencé par réfléchir aux couleurs dont j’avais besoin pour harmoniser mon gilet avec ma garde-robe. Il s’avère que depuis un moment je songe à un pull dans un coloris marron à assortir avec mon short Châtaigne adoré. J’ai donc choisi pour couleur principale « burnished bronze » un brun chaud avec un reflet légèrement rouge, et en contrastante « cream » beige clair, de leur base Devonia DK. Ce fil est composé de : 50% Wool – Exmoor Horn, 30% Wool – Bluefaced Leicester (BFL) et 20% Wool – Wensleydale.

Les coloris ne sont pas nombreux, mais sont splendides ! La couleur bronze à un peu dégorgé, par contre une autre testeuse a utilisé le coloris rouge sombre et apparemment cette couleur dégorge énormément. Elle a fait tremper ses écheveaux avant de les tricoter pour éviter que sont coloris contrastant clair de devienne rose.

Le point s’uniformise très bien au blocage pour un rendu très régulier. Ce fil reste assez rêche en comparaison d’un fil mérinos, peut-être qu’il s’adoucit avec le temps, à voir.

On parle de la réalisation ?

Lorsque j’ai réalisé mon premier échantillon, j’ai dû réduire la taille d’aiguilles recommandée. Je doit tricoter un peu plus lâche qu’Anna, mais cette fois-ci, j’ai dû descendre de deux tailles pour obtenir le bon échantillon. Au lieu d’aiguilles en 3.75, j’ai utilisé du 3.25. J’ai été très surprise et le suis encore. Je ne pensais pas tricoter particulièrement lâche, et d’habitude mes échantillons en DK sont plutôt bons, ou alors je n’ai qu’une taille d’aiguille de différence. Le mystère demeure…

Je n’ai pas rencontré de difficulté notoire sur le corps et les manches. Je me suis toutefois rendu compte que j’ai modifié malgré moi un rang de motif. La boulette s’étant retrouvée sur le corps et les deux manches on va dire que c’était fait exprès. Je m’en suis aperçu au moment de finir ma seconde manche.

J’ai dû faire une pause forcée pendant le test : je n’avais commandé que 4 écheveaux du coloris bronze, j’ai joué au yarn chicken et j’ai laaaaaaagement perdu ! J’ai dû recommander un écheveau en urgence pour terminer le dernier tiers du poignet de la seconde manche, la patte de boutonnage et le col. La loose ! En même temps en voyant le verre à moitié plein, j’avais du temps devant moi pour faire le steek. Enfin, ça c’est dans la théorie, en réalité j’avais tellement la trouille de passer à l’action que je ne l’ai fait qu’après avoir reçu mon dernier écheveau et avoir terminé ma seconde manche. Mon excuse étant que ce serait mieux de tout faire une fois la manche finie *Ahemmm*

Je vous sens fébrile face au suspens insoutenable de savoir si oui ou non, j’ai sauté le pas et réussi à faire mon steek… Hé bien OUIIIIIIIIIII ! Du premier coup !! Et là j’en profite pour vous parler du livre d’Anna parce que c’est clairement grâce lui que tout s’est bien passé.

Anna a publié un livre « Tricoter le jacquard en rond » qui est une véritable bible du jacquard. On retrouve avec plaisir le style de photo qu’elle faisait déjà sur les tutos de son site, en plus des splendides photos de ses modèles pris en Islande. Oui, parce que ce n’est pas qu’un livre technique, c’est aussi une mini collection de patrons. Il y a le bonnet Blisco, le pull Helvellyn (un modèle enfant que j’ai testé dans la taille 6 mois), le pull Bowfell (que je vais faire dès que possible), le pull Scafell et sa variante gilet. Ces patrons sont conçus pour aborder différentes étapes des techniques du jacquard.

J’avais précommandé le livre et il est arrivé à point nommé pour l’étape la plus risquée de ce modèle. Je suis allée directement consulter son chapitre sur le sujet. Il y a deux techniques possibles pour faire un steek. J’ai clairement choisi la facilité, ayant une machine à coudre sous la main. Pressée par le temps pour respecter le délai du test, la technique au crochet ne me paraissait pas judicieuse. J’ai relu 3 fois les explications pour être sûre de ne pas avoir sauté d’étape en lisant trop vite. J’ai fait mes coutures et ensuite j’ai coupé ! *On passera sous silence la demi-heure que j’ai passée à fixer ma troisième maille au milieu du salon, ma paire de ciseaux à la main et en priant sainte Anna de me tenir la main virtuellement sur Slack pour que je me lance*

Bref, j’ai réussi mon steek sans accros, j’ai été très précautionneuse quand j’ai relevé mes mailles au crochet pour faire les pattes de boutonnage. J’ai fait deux passages à la machine pour chaque côté, histoire d’être sûre que toutes les mailles étaient bien sécurisées avant de couper. Les coutures ont trèèèès bien tenu.

Pour protéger la découpe du steek, j’ai fait la finition recommandée par Anna, à savoir coudre un ruban à la main. J’ai trouvé un ruban du même coloris que ma laine chez Mondial Tissu, et j’ai cousu les contours au point de feston. J’ai ajouté des boutons en bois qui m’ont été offerts par ma copine Aurélie (@madebystitch) pour les voeux laineux l’année dernière, qui allaient parfaitement.

Alors heureuse ?

Je suis super fière d’avoir relevé le défi du steek. Je pense que le fait d’être dans le cadre d’un test m’a bien aidée à me lancer. Cette technique est très intéressante, car elle permet de transformer des modèles de pull en gilet.

Je suis très contente de mon Deniza. Il est confortable avec ses 10 cm d’aisance au corps. J’aime beaucoup le col châle qui réchauffe la nuque tout en dégageant le cou. Les manches sont à la bonne longueur sans que j’ai eu besoin de les rallonger, ce qui est plutôt rare.

Question penderie, le résultat est à la hauteur de mon idée de départ. Deniza va très bien avec mon Châtaigne, ça me donne envie d’inclure un peu plus de marron dans ma garde-robe automnale. La laine est très chaude, je me sens bien emmitouflée.

Mon seul regret est de ne pas avoir réussi à rendre les tons chauds de ce coloris bronze sur les photos très sombres. La pluie semblait attendre que je rentre à la maison pour tomber…

Un enfant fait des bêtises derrière moi pendant les tests photos

Matériel :

5 écheveaux « burnished bronze » de Devonia DK (100gr /233m)

1 écheveau « cream » de Devonia DK

1 m de ruban pour les finitions

Pour plus de détails, n’hésitez pas à consulter ma fiche Ravelry.


Et vous, est-ce que Deniza a déjà rejoint votre to-do list ? Est-ce que vous vous sentez de vous lancer dans un steek ?

Belle journée !

4 réflexions sur “Deniza cardigan – test knit

  1. Bravo d’osé un steek pour un test! Ton gilet a l’air si douillet, parfait avec le temps tout gris que l’on voit par ta fenêtre. J’aimerais me lancer dans cette technique, mais comme moi et la machine à coudre ça fait 2… J’ai peur! J’aimerais tester le jacquard à 3 couleurs sur un même rang, c’est mon prochain défi :).

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    1. Merci Eline ! Je n’en menait pas large mais grâce aux explications d’Anna je n’ai eu aucun problème. Si tu ne te sens pas d’en faire un avec une machine à coudre, il y a une autre technique avec un crochet. Sacré défi ! As-tu déjà choisi un modèle ?

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